Le risque de retrait-gonflement des argiles (RGA) fait partie des risques les plus craints actuellement dans le secteur de l’immobilier en raison de l’aggravation et le caractère répétitif de la sécheresse causée par le dérèglement climatique. Le phénomène RGA se traduit par la survenue de fissures, surtout dans les maisons individuelles, sinistre dû à la rétractation des sols argileux en période de sécheresse et leur gonflement lors d’épisodes pluvieux. Dans la région de Toulouse, par exemple, les communes pouvant être touchées par ce risque majeur sont nombreuses, telles que L’Union, Balma, Colomiers, Montauban, etc., avec la présence sur leur territoire de 10 000 maisons exposées à un risque RGA fort ou moyen. Pour lutter contre ce fléau, la prévention est à privilégier. Un rapport d’information présenté récemment devant le Sénat, que vous dévoile notre société de diagnostic immobilier, à votre service dans la région de Toulouse, à Montauban et dans la région Occitanie, le confirme.
Un rapport d’information très instructif sue le risque RGA présenté le 15 février 2023
Le 15 février 2023, Mme Christine Lavarde a présenté au Sénat devant la commission des finances un rapport d’information très pertinent sur le financement du risque de retrait gonflement des argiles et sur son impact sur le bâti. En plus de rappeler que l’indemnisation d’un sinistre RGA ne peut être obtenue que si la commune où les dommages se sont produits est reconnue en état de catastrophe naturelle au titre de la sécheresse, ce rapport souligne que tout sinistre lié au RGA se produit progressivement et pas de façon immédiate après un épisode unique de sécheresse. Par conséquent, beaucoup de propriétaires de biens sinistrés ne sont pas indemnisés. Qui plus est, pour ceux qui le peuvent, le régime CatNat, dispositif assurantiel public qui inclut le risque RGA, ne disposera plus de moyens suffisants pour couvrir les sinistres qui adviendront jusqu’en 2040, en raison de l’augmentation de la charge liée au risque RGA, évaluée à 43 milliards d’euros d’ici 2050. L’instauration d’une politique de prévention du risque RGA dans l’existant ancien, les constructions nouvelles étant déjà préservées de ce type de sinistralité, s’avère donc urgente.
La prévention, seul moyen de lutter de manière efficace contre le risque RGA
En Occitanie et dans toutes les régions de France, les mesures de prévention restent le meilleur remède contre le risque RGA qu’encourent les maisons individuelles situées dans des communes très touchées par la sécheresse à répétition. Le rapport d’information du 15 février 2023 sur le risque RGA fait état de deux techniques très efficaces :
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Les mesures « horizontales » : un traitement moins coûteux (10 000 € en moyenne) qui se concentre sur l’environnement où se situe le bien, en bloquant les variations de la concentration en eau du sol, notamment par la mise en place d’un dispositif de drainage des eaux de pluie, d’écrans anti-racinaires ou bien le retrait d’arbres situés trop près de la construction ou l’utilisation du système MACH (maison confortée par humification).